L’architecture, le patrimoine et l’urbanisme comme thèmes de recherches

MAQUETTE-JEU « CONSTRUIRE LE FAMILISTÈRE » POUR LE FAMILISTÈRE DE GUISE

Cette maquette-jeu en bois fait partie d’une commande pour la conception de cinq maquettes produites dans le cadre des nouveaux aménagements muséographiques du Familistère de Guise, aménagements ouverts en 2010.
Maquette démontable, manipulable par le public, elle a été conçue pour l’atelier pédagogique « Construire le Familistère », atelier où le public apprend les principes à la base de l’organisation du Pavillon central du Familistère. Elle devait en particulier faire comprendre les systèmes de circulation, le principe de répétition des cellules de logements, l’organisation des services communs, l’importance du rythme de la trame des conduits de cheminée, et le rôle d’éléments unificateur qu’ont la cour couverte et sa verrière dans le bâtiment.

Elle est le résultat d’un travail effectué en collaboration avec les architectes muséographes, Béatrice Julllien et Catherine Frenak, le conservateur, Frédéric Panni et les maquettistes de l’ETSAV, Angel García et Laura Baringo. Sur la base d’un principe proposé par les architectes muséographes, ma mission a beaucoup consisté à proposer une logique de montage correspondant aux objectifs de la maquette, puis à établir le découpage des pièces, le niveau de détails et les principes de représentation. Établis avant l’appel d’offre pour le choix des maquettistes, tous ces points ont été par la suite précisés en accord avec eux et selon leur propre approche du projet.

La maquette est composée d’un élément fixe, inclus dans la table support et d’un ensemble de pièces amovibles, que le visiteur doit mettre en place. La partie fixe figure la partie Nord du bâtiment, élément complet servant de repère pour le montage de la partie Sud, et les caves, éléments en bois sur lesquels viennent se fixer les pièces amovibles qui permettent de construire l’ensemble du bâtiment.
Dimensionnement de la maquette
L’ordre de montage retenu respecte une suite d’étapes, chaque étape permettant d’expliquer un point du bâtiment. Ainsi, le visiteur commence par poser le sol de la cour, premier élément commun autour duquel tout le bâtiment s’organise. Il place de la même manière les autres éléments communs que sont les commerces situés en rez-de-chaussée, les cages d’escalier et les sanitaires. Dans les étapes 2, 3 et 4, il met en place les différents niveaux, du rez-de-chaussée au troisième étage.
Axonométries des étapes du montage
Pour être manipulables et offrir une vision schématique du bâtiment, les appartements qui les composent ont été simplifiés, l’élément de base étant le module courant composé de deux deux pièces associé à une longueur de coursive. Chaque pièce se présente comme un volume plein. Sur ses façades, seul le rythme des ouvertures est reproduit, le plan des appartements étant figuré en volume sur la face supérieure. Proposé par les maquettistes, un code couleur gris/blanc/bois vernis permet d’identifier sur un élément le type d’appartement, le bois brut correspondant aux parties communes dans l’ensemble de la maquette. Sur une proposition des maquettistes, ces éléments comprennent aussi des fragments de conduits de cheminée. Cette idée est judicieuse, car elle permet de bloquer les pièces les unes par rapport aux autres tout en soulignant l’importance de ces conduits dans la construction réelle.
Schéma de principe du module de base et transpositions par les maquettistes
Les étages montés, le visiteur met en place le toit, puis la verrière, autre élément fédérateur du bâtiment. Elle est représentée par une pièce unique en plexiglas thermoformé. Le montage se termine par la pose des souches de cheminées en les enclenchant dans le toit, cette opération étant encore une fois une manière de souligner l’importance de ces conduits dans la logique de construction du bâtiment.
La maquette réalisée photographiée en atelier
La maquette a été réalisée en deux exemplaires, disposés tête-bêche sur de longs plateaux laissés vides dans une salle spécialement dédiée à cet atelier. Sous les plateaux, qui servent de tapis de jeux, une série de tiroirs numérotés servent pour le rangement des pièces en fonction des étapes de montage. Au mur, des schémas en axonométrie permettent au visiteur non accompagné de suivre ces étapes. En dehors de la verrière en plexiglas, l’ensemble des éléments est en noyer américain, bois suffisamment dur pour être manipulé sans risque et vernis pour limiter son encrassement.



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